dimanche 2 mai 2010

Aerostar, tu roules vers l'infini

Aerostar a été édité par Vic Tokai en 1991. On dirige un vaisseau qui roule sur des pistes interminables selon un scrolling vertical: on peut néanmoins effectuer des courts vols (la jauge de kérozène se vide vite, mais se remplit tout aussi rapidement une fois à terre) pour éviter les trous de la piste. Le souci est que l'on ne peut tirer en cours de vol: le vaisseau est alors à la merci des ennemis!
Dès 1984 il existe des shoot'em ups avec cette idée de deux niveaux (Xevious), et il y aVattle Giuce et Trax qui honorent ce genre nommé "tank shooter" sur gameboy: on peut donc saluer Aerostar comme une modeste tentative de renouveler ce genre.

Des graphismes sobres comme on peut le voir sur les écrans: si les décors sont très correctes, les sprites des ennemis sont vraiment bien dessinés! Il y a bien quelques ralentissements lorsque bouletes et ennemis envahissent l'écran, mais ce n'est pas trop handicapant.
Les boss sont gros, mais pas trop coriaces, et jouant toutjours sur une alternance de boulettes sol/haut. Le rythme est globalement lent, et l'ennui vient rapidement hélas (même si les obstacles à la progression augmentent progressivement): les même mécanismes sont appliqués du début à la fin sans autre originalité! ça nous laisse le temps d'appréhender ce système de saut, qui n'est pas évident au début.
Le jeu décolle un peu à partir du niveau 5 avec un placement plus ardu du vaisseau sur des pistes rétrécies, dans un décor cauchemardesque inspiré par Giger. LE décor obligatoire de tout shmup qui se respecte!
On peut dire que la courbe de difficulté (ici, je l'ai fini en HARD) n'est pas assez haute, et monte trop lentement tout au long des 7 stages.

Cinq armes très différentes sont disponibles, et se combinent selon un duo "tir principal+protection":
  • B = des énormes missiles
  • V = nos petits missiles balaient tout l'écran dans un éventail surpuissant
  • S = des redoutables tirs latéraux qui s'ajoutent aux tirs principaux
  • O = ajout de deux modules pivotants
  • L = des lasers orientables (en lâchant le bouton de tir les 2 lasers partent sur les côtés): une arme assez originale mais difficile à maîtriser...
Une variété bienvenue, qu'on retrouve aussi dans les accompagnements musicaux: des thèmes bien fichus, pas horripilants pour un sou, même pas ruinés par les bruitages.

Le dernier niveau offre un challenge plus corsé et varié: les passerelles sont construites par des ennemis qu'ils faut éviter de tuer pour avoir des passages plus aisés, mais elles sont aussi "bouffés" par certains ennemis! Bref, ceci rend davantage stratégique le placement et les sauts à faire. Les décors sont au final très beau, et instaurent une ambiance assez unique. La fin est plutôt décevante, avec juste une image pas terrible pour clore l'aventure... Très frustrant! Au final, on obtient un jeu a demi-réussi, dont le seul intérêt repose sur une seule bonne idée -ces sauts de puce- qui n'est pas totalement bien exploitée.

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